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“In my neighborhood”

  • Zabou
  • Mar 11, 2016
  • 3 min read

Hier, j’avais pris rendez-vous avec ma toile. Le jour se levait à peine…L’odeur du café brûlant flottait dans ma cuisine…J’ai fermé les yeux. Curieusement, je n’ai pas eu le moindre doute. Tout de suite, j’ai imaginé ce qui allait sortir du bout de mes pinceaux. Les couleurs, les formes, l’atmosphère. Ce serait facile, ce serait joyeux, ce serait le printemps sur ma toile. Il y aurait du vert, du jaune soleil, du bleu indigo ; il y aurait de la lumière et du rouge aussi. Une évidence.

Ca ne s’est pas passé comme ça . Petit à petit, mon ciel s’est assombri, ce n’était plus joyeux du tout. Les couleurs ne m’ont pas suivie: les mélanges, sur ma palette étaient tristes et sans éclat. Pourtant, je savais que les lignes que j’avais tracées voulaient dire quelque chose. Non, je n’allais pas abandonner, simplement me donner le temps d’une pause. Peut-être fallait-il laisser plus de liberté, à ma toile et à mes pinceaux, ne pas les brusquer,ne pas les forcer à dire ce qu’ils n’avaient pas envie de dire. Ne rien imposer. Savoir attendre ; prendre du recul. Lâcher prise avant de me remettre au travail.

J’ai laissé de coté toile et pinceaux sur le chevalet… Les heures ont filé. Je suis passée et repassée devant la toile. Il y avait toujours, là, quelque part au fond de moi, une volonté vivace et diffuse à la fois . Il fallait que “ça sorte”! Et puis, à la tombée du jour, sans hésiter, je me suis plongée dans mes couleurs pour donner vie aux lignes et formes que j’avais tracées. Comme si je marchais dans mon voisinage, j’ai reconnu les chemins de mon tableau, allant ici et là dans une plénitude et une sérénité salutaire. “In my neighborhood” was born.

Yesterday, I had a date with my canvas. Day was still young …and fresh brewed coffee fumes floated in the kitchen…I closed my eyes. Strangely enough, I had no hesitation. Immediately, I saw what I want to create with my brushes: colors , shapes , ambiance, It would be easy, joyful, it would be spring on my canvas. There would be green, sunny yellow, indigo blue, and a lot of light and some red, too. It would be obvious.

But it did not work so easy. Touch after touch, my sky darkened; it did not turn joyful at all. Colors did not cooperate: their mixing turned sad and dull. However , I knew that my lines meant something. No, I would not give up ; only giving it some time, a break.Perhaps I needed to give more space to my brushes and my canvas and not trying to coerce them. Not to try to dictate what they were not ready to say. Nothing to be forced on . To learn how to wait , to step back. To let it go for a while before coming back.

I let my canvas and brushes rest on my easel. Time flew. I passed and passed again in front the painting ; there was deep inside me , a vivid but diffuse will. I had to get it out! And then at dawn, with no hesitation, I jump on my colors to finally give life to the lines and shapes I had drawn. It was as if was walking across my neighborhood: I recognized the familiar path on my canvas, going here and there with serenity and an healthy fullness.“In my neighborhood” was born.

 
 
 

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